Villa avec vue sur le mont blanc

Maison Annie-Pierre Moissonnier, copropriétaire et directrice artistique de la célèbre fabrique de meubles MOISSONNIER

En passant devant la galerie

Photo: Dmitry Livshits

Texte: Karina Chumakova

Journal: (113)

Les Français aiment à dire: "Lors de l’achat d’une maison, vous devez tenir compte de trois facteurs: premièrement, l’emplacement et deuxièmement, l’emplacement et, troisièmement, l’emplacement." Dans le cas de la maison de designer Annie-Pierre Moissonnier, les trois conditions sont parfaitement respectées.

La maison d'Annie-Pierre Moissonnier, copropriétaire et directrice artistique de la célèbre fabrique de meubles MOISSONNIERIl est situé à dix minutes du chef-lieu de Bourg-en-Bresse, célèbre dans tout le pays pour son salon d'antiquités et ses poulets de Bresse. Ces poulets, peints par la nature aux couleurs du drapeau national français (pétoncles rouges, plumes blanches et pattes bleues), font la fierté des agriculteurs locaux. Dans les paysages de la région, la proximité de la Suisse se fait sentir: de minuscules rivières traversent les vallées vallonnées ici et là, et des vaches et des chevaux satisfaits de la vie des prairies aquatiques. Les fenêtres de la maison d'Annie-Pierre sur la colline offrent une vue époustouflante. Par temps clair et sec, le Mont-Blanc est visible à l'horizon.

Mais l'emplacement n'est pas tout ce qui rend la maison de notre héroïne unique. Construit en 1965 par le célèbre entrepreneur M. Nashury, la maison était complètement différente de tout ce qui se construisait en France à cette époque. Les villas aux toits plats et aux grandes fenêtres construites avec des changements d’altitude sont entrées en vogue sous l’influence de l’architecture du Bauhaus et ont acquis une grande popularité en Allemagne et aux États-Unis avec la vague du boom futuriste des années 60. Mais pas en France où, à ce jour, l'architecture et les formes et styles traditionnels ont la préférence. Au milieu du siècle dernier, l’apparition de tels parias n’était considérée que comme un empiétement sur la culture nationale: plusieurs années après la construction d’un manoir insolite, les autorités de la région avaient interdit la construction de maisons à toit plat jusqu’à ce que ce soit un désastre total. La "maison blanche Nashuri" est donc restée dans le quartier.

Annie Pierre m'a dit qu'elle avait 14 ans lorsque cette maison a grandi sur une colline près de sa ville natale. Il l'a tellement frappée qu'elle a fait un vœu: un jour, elle vivra certainement de la même manière. "Je n'ai jamais voulu vivre dans un palais comme les autres filles et je ne m'imaginais pas être une princesse. J'ai grandi avec mon frère et nous construisions tout le temps des fermes et des garages de jouets en verre et béton imaginaires", explique Anni-Pierre.

Quelques années plus tard, elle décide de se lancer dans la peinture et se rend à Paris pour étudier à l'Académie des Beaux-Arts. En parallèle, elle a travaillé comme styliste et décoratrice. Mais, de son propre aveu, sa vie est bien éloignée de sa nature et, avec son mari, Jean-Lou Moissonnier (Jean-Loup Moissonnier), elle rentre bientôt dans ses lieux d'origine, où elle commence à développer une nouvelle image de la marque de mobilier familial. Quelques années plus tard, elle a acheté la maison de ses rêves.

Quant à la conception de la maison, l’hôtesse s’y consacre entièrement. Elle dit que l'intérieur n'a pas de style particulier: "C'est juste un mélange de choses que j'aime beaucoup, parmi lesquelles je, comme le disent les Français, une douceur de vivre - c'est bon à vivre." C'est un mélange de styles, d'époques et de cultures. Annie Pierre considère les intérieurs ultramodernes comme stériles et pense que les objets anciens et ethniques les rafraîchissent, leur donnant un son actuel. Mais le décorateur préféré d’Anni-Pierre est la recherche de combinaisons de couleurs inattendues, grâce auxquelles une individualité apparaît à l’intérieur.

Il y a de nombreuses photos dans la maison: vues de New York, portraits d’Anni-Pierre elle-même et du rappeur Tupac Shakur, toiles abstraites aux techniques variées ... Il est étonnant que l’auteur de toutes les œuvres soit la fille de l’hôtesse Caroline, artiste professionnelle. Selon Annie Pierre, elle a transformé la maison en galerie de sa propre fille: "Dans ces œuvres, on peut voir l'évolution du style de son auteur - son travail est rassemblé ici depuis l'âge de 17 ans. Mais surtout pour moi, le portrait d'un ours polaire triste encadré de bouleaux - aux alentours Je lui ai formé l'intérieur du salon. "

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